Le réchauffement global déplace l’enveloppe climatique vers le nord à une vitesse de plusieurs kilomètres par an. Les zones de végétation devront suivre la même tendance. Par contre, les essences forestières ont une capacité de migration de 100 à 200 mètres par an, d’un ordre de grandeur de 20 à 50 fois plus petit que la vitesse de modification du climat.

Un tel décalage entre le climat et la végétation peut perturber les cycles de vie des individus, affecter les interactions entre les espèces, et altérer la structure et le fonctionnement des communautés biotiques. Le réchauffement met en péril l'intégrité fonctionnelle des écosystèmes forestiers et les services que ces écosystèmes fournissent à la société (production ligneuse et non ligneuse, protection hydrogéologique, fonction récréative, conservation de la biodiversité et de l’hérédité culturelle et spirituelle).

Cependant, les essences de grande valeur économique des secteurs nordiques bénéficieront d’un climat plus doux et des saisons de croissance plus hâtives et prolongées. C’est à tout intérêt de notre région de prévoir les changements en cours pour contrer les menaces du réchauffement et profiter de nouvelles opportunités de développement du secteur forestier.