Ce projet, qui contribuera de manière significative et tangible à affirmer le positionnement de l’UQAC en recherche et création, consiste à explorer et à accompagner la prise de parole de survivantes de violence conjugale en la médiatisant par l’entremise de la création littéraire.

Recrutées en collaboration avec des organismes communautaires de la région de Saguenay selon toutes les normes requises par le processus d’approbation éthique de l’UQAC, ces femmes prendront part à des entretiens menés par des étudiant.es et des professeur.es en littérature et en psychologie, et seront accompagnées dans un travail d’énonciation du trauma vécu. 

La deuxième phase consistera, toujours grâce à la participation active d’étudiant.es embauché.es, à dégager des verbatims de ces entretiens et à mettre en forme ces derniers en les transformant, lors d’ateliers de création littéraire menés conjointement avec les participantes, en matériau écrit.

Ensuite, l’équipe de recherche (formée d’étudiant.es et de professeur.es) rencontrera de nouveau les femmes ayant livré leurs témoignages afin de partager les résultats des ateliers et d’évaluer la pertinence et la fidélité des résultats. Suite à cette étape, nous travaillerons à l’édition d’un recueil de textes avec les Éditions XYZ, une maison reconnue, intégrant les assistant.es de recherche au travail éditorial afin de les initier à chaque étape de celui-ci.

Au Québec, ces dernières années, divers changements socioéconomiques ont contribué à transformer les attentes envers les travailleurs ainsi que les trajectoires d’insertion socioprofessionnelle. Certains groupes tels que les jeunes, les travailleurs les moins qualifiés et ceux des régions éloignées peuvent être confrontés à des difficultés complémentaires lorsqu’ils tentent de s’insérer sur le marché du travail. Plusieurs jeunes en viennent à faire l’expérience de trajectoires empreintes de difficultés qui peuvent les amener à se retrouver en marge de l’emploi, des études et de la formation, puis à être ciblés par des interventions visant leur insertion.

Cette recherche propose de développer une expertise sur les trajectoires des jeunes en difficulté des régions éloignées ainsi que sur les interventions qui visent à les réinsérer en les invitant à poursuivre des objectifs et des projets professionnels. Elle poursuit 4 buts soit : 1) explorer les trajectoires qui ont amené de jeunes adultes de la région de la Côte-Nord aux marges de l’emploi, des études et de la formation ; 2) examiner les circonstances qui les ont incités à faire des demandes d’aide auprès des services d’insertion nord-côtiers ; 3) sonder leurs expériences des pratiques d’intervention qui les invitent à se réinsérer en poursuivant des objectifs et projets professionnels, puis ; 4) analyser leurs rapports avec l’entrepreneuriat de soi.

Ce projet de théâtre-forum vise à ajouter une étape novatrice aux activités de diffusion des connaissances d’un projet de recherche en cours – l’Autonomisation des jeunes femmes de Ouagadougou au Burkina Faso et de Guédiawaye au Sénégal qui se déroule sur quatre ans (2019-2023).

À partir d’un séminaire d’analyse participative qui permettra de valider les résultats de recherche avec les partenaires locaux, une pièce de théâtre-forum sera créée puis présentée dans les communes de Ouagadougou et de Guédiawaye dans le but de sensibiliser la population sur les défis liés à l’entrepreneuriat féminin et au travail décent des jeunes femmes.

Ainsi, cette nouvelle étape de recherche permettra, dans des espaces d’échanges d’expertise culturellement pertinents et sécuritaires, de : i) expérimenter, développer, documenter et diffuser une méthode de recherche innovante dans le cadre d’un projet de coopération internationale s’appuyant sur le Théâtre de l’opprimé d’Augusto Boal ; et de ii) documenter et diffuser des expériences-clé partagées par les participant·es dans le cadre du projet Autonomisation dans une optique d’empowerment des individus, des organisations et des communautés partenaires.

Cette démarche est originale en soi, car elle viendra atteindre un public qui n’est traditionnellement pas ciblé par les outils de diffusion classiques (articles, colloques, rapports). Les retombées seront multiples et se résument à la sensibilisation accrue de la population de Ouagadougou et Guédiawaye aux défis relatifs à l’entrepreneuriat féminin et au travail décent des jeunes femmes.

Une majorité d’auteurs reconnaissent l’importance d’une perspective multidimensionnelle du succès des projets (Hughes et al., 2016) et d’une gestion « pour » et « avec » les parties prenantes (Eskerod,2020). Cette perspective en appelle à la contribution des parties prenantes au projet, mobilisant ainsi les approches participatives qui peuvent être associées à différentes notions comme la concertation ou la co-construction. Bien que la distinction entre ces modalités et le choix parmi celles-ci puissent se révéler ardus (Delaloy et al., 2021), de plus en plus d’auteurs évoquent des dispositifs coconstructivistes dans les projets (Leyrie et Boivin, 2017). Si la co-construction permet de créer de la valeur à la satisfaction des parties prenantes (Morris, 2013), des questions se posent quant à la conduite réussie d’un projet empreint de la volonté de co-construire dans le respect des contraintes.

Peu d’études rendent spécifiquement compte de la mise en oeuvre de la co-construction dans la gestion d’un projet pour favoriser la satisfaction des parties prenantes et le succès du projet. Cette recherche se propose de documenter le choix et les modalités de gestion de nature co-constructiviste mises en oeuvre en lien avec les parties prenantes lors de chacune des phases d’un projet à forte contrainte. Compte tenu de l’intérêt de la problématique pour les chercheurs comme pour les organisations, au premier chef desquelles le CIUSSS, cette étude de cas qualitative permettra d’améliorer les pratiques en gestion de projet en les éclairant des théories contemporaines de cette discipline.

Le virage numérique est un objectif ambitieux que s’est lancé le Gouvernement du Québec. Toutefois, les outils existants sont peu ou mal adaptés aux petites et moyennes entreprises (PME) en région. Il existe plusieurs outils d’auto-audit de la maturité numérique 4.0, mais ils sont souvent longs, coûteux, complexes, et mal adaptés aux PME en région.

Le projet vise ainsi à créer un outil d’auto-audit 4.0 destiné à la Société d’aide au développement de la collectivité (SADC) du Haut-Saguenay pour les petites et moyennes entreprises (PME). La SADC a pour mission de contribuer à la vitalité économique du territoire et l’auto-audit 4.0 permettra aux PME régionales d’auditer leur degré de maturité technologique 4.0 afin que la SADC puisse examiner l’ampleur de ce virage au sein des PME du SLSJ, la répertorier dans une banque de données probantes au niveau régional, et outiller ainsi ses conseillers de même que les PME à atteindre plus efficacement un degré de maturité technologique 4.0.

Le projet suit le paradigme de développement d’une échelle de mesure en 3 étapes : 1) étude exploratoire (entretiens d’experts, revue de la littérature, observations non structurées) afin de générer en ensemble d’items mesurant la maturité technologique 4.0 ; 2) une étude qualitative consistant en 30 entretiens semi-dirigés avec des gestionnaires d’organisations du SLSJ aura pour objectif d’affiner cette liste, d’identifier des éléments omis en phase exploratoire, et d’adapter l’outil au contexte des PME du SLSJ ; 3) la validation finale de l’outil (modélisation) signera sa diffusion en partenariat avec la SADC: création de matériel consultatif, mise en ligne de l’outil, phase test et d‘itérations de l’outil, rédaction du matériel marketing, et lancement de l’outil).

L’afforestation est une solution reconnue pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et lutter contre les changements climatiques. Néanmoins, l’augmentation de la couverture forestière peut s’accompagner d’une diminution de la réflectivité de la surface terrestre (l’albédo), ce qui la réchauffe. Cette diminution de l’albédo est particulièrement importante en zone boréale en raison de la présence de neige pendant plusieurs mois de l’année et pourrait diminuer l’effet refroidissant de l’absorption de CO2 par l’afforestation. Ainsi, il est indispensable de considérer des changements d’albédo en zone boréale pour estimer l’effet réel de l’afforestation sur le climat.

L’objectif principal est de déterminer l’effet de l’afforestation de dénudés secs (landes à lichens) sur l’albédo en forêt boréale québécoise. L’albédo sera mesuré à l’aide de pyranomètres installés sur un drone pour s’adapter à la superficie des dénudés secs qui n’est pas toujours assez grande pour le niveau de résolution spatiale des données satellitaires.

L’albédo sera mesuré en zone boréale sur des plantations de l’infrastructure Carbone boréal de l’UQAC. Les mesures seront faites sur 1) des plantations d’âges différents sur dénudés secs (5, 10 et 20 ans), 2) des dénudés secs n’ayant pas été boisés et 3) des forêts matures. Ce projet est une première en zone boréale. C’est l’étape initiale pour des recherches futures sur le sujet. Ce projet est important pour diminuer les incertitudes sur l’effet de l’afforestation sur le climat et orienter les politiques d’aménagement forestier au Québec.

Les perturbations anthropiques imposées aux milieux aquatiques sont en croissance constante depuis le début de l’ère industrielle. Parmi ces perturbations, la pollution plastique, particulièrement les microplastiques (fragments < 1mm), suscite une inquiétude grandissante. Au Saguenay Lac-Saint-Jean, l’usage croissant de paillis en plastique oxodégradable pour la protection des cultures de maïs fait craindre une contribution supplémentaire de l’industrie à la pollution plastique et à la dégradation des habitats. Cette pollution pourrait avoir un impact non-négligeable sur la santé des populations de poissons, dont certaines font l’objet d’une pêche sportive à haute importance socio-économique.

Ce projet a pour objectif de quantifier l’impact potentiel des cultures sur oxoplastiques sur la quantité de microplastiques détectés dans les milieux aquatiques de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Ainsi, nous quantifierons la présence et l’abondance de microplastiques dans l’eau et les sédiments des cours d’eau agricoles selon leur proximité aux cultures de maïs sur oxoplastique, afin d’évaluer la contribution environnementale potentielle. De plus, nous évaluerons l’intégration des microplastiques dans la chaîne alimentaire aquatique en analysant leur présence dans les estomacs et les branchies des poissons capturés dans ces mêmes sites et leurs impacts sur la santé (croissance et conditions) des poissons. À terme, notre projet offrira une évaluation du risque de cette pratique sur les milieux aquatiques de la région, tout en établissant une nouvelle expertise de pointe au sein de l’Université du Québec à Chicoutimi.

Les enjeux environnementaux associés à la production minière dans la région de Saguenay Lac-Saint-Jean sont nombreux et variés. Malgré les retombées économiques de cette industrie, les activités minières présentent des impacts négatifs sur la préservation et la croissance de l'écosystème de la forêt boréale. Les plus importantes sources de pollution causées par les opérations minières sont le drainage acide et les contaminants de lixiviation qui génèrent des quantités énormes d’eaux usées contenant de nombreux métaux toxiques, acides et bases corrosives. Ces contaminants impactent directement la nappe phréatique, les lacs et le bien-être et la santé de la communauté de la région et plus particulièrement celle des autochtones qui sont les plus vulnérables, étant donné que plusieurs comptent sur la chasse et la pêche pour se nourrir et sur la flore pour produire des recettes médicinales.

Plusieurs efforts ont été accomplis pour le traitement de ces effluents à la source, cependant tous les systèmes de traitement proviennent de ressources fossiles coûteuses et génèrent des boues dont la disposition s’avère problématique, surtout en climat nordique. C’est dans ce contexte qu’on propose dans ce projet une approche d’économie circulaire plus verte qui consiste à développer des biomatériaux recyclables et bon marché à base de lignine, un sous-produit de la biomasse en tant qu’adsorbants ou résine échangeuse d’ions pour éliminer les contaminants contenus dans les effluents miniers.

L'assignation à des robots-logiciels vise à automatiser des tâches répétitives complétées par des humains. Les robots-logiciels sont programmés afin d'effectuer des tâches, ce qui fait en sorte que les temps de traitement sont plus courts et qu'il y a moins d'erreurs. Dans le domaine bancaire, plusieurs transactions doivent être confirmées à chaque jour et peuvent être complétées par des robots-logiciels. Le problème d’assignation vise à traiter toutes les transactions selon leurs caractéristiques par type : temps de traitement, volume à traiter et heures d’ouvertures des marchés. Puisque chaque robot-logiciel nécessite une licence coûteuse et que le temps d’utilisation est payant, le problème vise à minimiser les coûts totaux pour traiter toutes les transactions. Des approches utilisant l’optimisation en nombres entiers ont déjà été utilisées pour résoudre ce problème mais nécessitent une borne sur le nombre de robots et les temps de calculs sont longs.

Ce projet de recherche vise à formuler le problème sous forme d’un graphe afin de réduire les temps de calculs. Une nouvelle métrique basée sur la résistance effective d’un graphe sera utilisée comme coût sur les arcs du graphe et une heuristique permettant d’assigner les transactions aux robots sera développée. Les retombées pour ce projet sont multiples. Premièrement, la résistance effective est un concept théorique et ce projet permettra d’appliquer la théorie à un problème complexe. Deuxièmement, la nouvelle formulation du problème diminuera les temps de calculs et permettra d’ajouter des transactions dynamiquement.

Le projet de recherche proposé vise d’une part à évaluer les conséquences des changements climatiques sur les ressources en eaux souterraines au Saguenay–Lac-Saint-Jean et au Québec et d’autre part à prédire les effets des changements climatiques futurs sur cette ressource. Pour atteindre ces deux objectifs, une vaste base de données déjà existante sur les eaux souterraines sera mise à contribution pour réaliser l’étude comportementale des niveaux d’eau souterraine sous influence des changements climatiques dans différentes nappes durant les 10 à 20 dernières années. Ces informations seront complétées par les données de terrain acquises dans la nappe d’eau souterraine de St-Honoré au Saguenay–Lac-Saint-Jean, laboratoire d’étude sur les eaux souterraines du groupe de recherche « Risque Ressource Eau » (R2eau) de l’UQAC.

Une fois les tendances comportementales évaluées, de la modélisation numérique, combinée à l’utilisation d’algorithmes d’intelligence artificielle, permettront de prédire quelles seront les tendances futures de l’influence des changements climatiques sur les ressources en eaux souterraines du Québec. De telles prédictions seront utiles pour les gestionnaires des ressources en eau car elles leur permettront d’anticiper les actions à entreprendre dès maintenant pour une gestion durable de la ressource. Ce projet est en cours dans le cadre d’un doctorat en sciences de la Terre débuté à l’UQAC en hiver 2021.

Le soudage par friction malaxage est une technologie de pointe dans laquelle un outil métallique, non consommable, est utilisé pour effectuer du soudage à l’état solide. Cette technologie est utilisée dans les industries de transport et permet de souder des matériaux métalliques de haute résistance. En raison des grands efforts appliqués sur l’outil durant le soudage, celui-ci se dégrade/s’use, ce qui engendre des coûts de remplacement et aussi des défauts dans les matériaux soudés. L'usure est un phénomène complexe à étudier en raison de la multitude de ses origines notamment physico-chimiques (affinités entre certains matériaux) ou thermomécaniques (abrasion, diffusion, adhésion, etc.). Elle a également un impact considérable sur le déroulement du procédé : augmentation des efforts, des vibrations et de la température, ce qui entraîne une détérioration de la qualité du soudage. Il est donc évident que la géométrie de l'outil, la pression et la rotation sont des paramètres critiques.

Dans ce contexte, ce projet a pour but d’élaborer un modèle de soudage par éléments finis, sous le code de calcul ABAQUS, permettant de simuler l’usure des outils. L’effet de différents paramètres du soudage par friction-malaxage sur l'usure de l'outil sera étudié. La dégradation rapide des outils et les coûts qui y sont reliés étant un frein à l’utilisation de ce type de soudage pour la production de masse, une meilleure compréhension du mécanisme d'usure des outils pendant le procédé de soudage permettrait de sélectionner de meilleurs matériaux/géométries d'outils et d'améliorer les propriétés de soudure.

La pandémie a forcé l’interruption des collectes de données dans le grand Nord. Ne pouvant compter sur des archives antérieures d’échantillons et bien que le volet écologie hivernale se soit poursuivi, le retard cumulé a ralentit le potentiel de recherche. Ce projet permettra de travailler sur les objectifs du volet Artic de la programmation de recherche de madame Girard afin de, par exemple, comprendre les effets des changements climatiques et d’étudier le microbiome de zones extrêmes (par exemple, les glaces les plus anciennes du Last Ice Area).

En 2019, la plateforme bioalimentaire SOLIDAR, une infrastructure d’incubation de micro‐entreprises maraîchères
biologiques qui offre des dispositifs scientifiques de recherche en agriculture nordique à proximité du campus de Chicoutimi a été créée. La plateforme compte sur l'engagement des partenaires suivants pour la prochaine année : FUQAC, UQAC, Ville Saguenay, Promotion Saguenay, MRC du Fjord, Desjardins, Centre de géomatique du Québec, Cégep de Chicoutimi, Agrinova, Nutrinor et le créneau d’excellence Agroboréal.

Les installations de SOLIDAR sont utilisées par des professeurs qui désirent intégrer les installations dans leur programmation de recherche. La FUQAC poursuit donc son soutien à cette plateforme pour une autre année.

Projets des années antérieures