L. Paul Bédard
Département des sciences appliquées
Le réchauffement du climat et nourrir une population grandissante sont parmi les plus grands défis de la société moderne. Nous voulons tester une méthode de transformation de l’apatite (phosphate de calcium) pour en faire un engrais conforme aux critères de l’agriculture biologique qui pourra, en plus, être un capteur de CO2. C’est un projet alliant deux spécialités : la minéralogie et l’agronomie. La cristallisation des carbonates riches en CO2 s’avère une solution stable et sécuritaire. Le sol agricole est saturé en CO2 en raison de la respiration biologique (microorganismes, plantes, etc.), ce qui en fait un milieu idéal pour capter le CO2. Le projet vise deux objectifs : 1- le chauffage de l’apatite pour une dégradation rapide libérant le phosphore (engrais) et 2- le calcium libéré se combine au CO2 pour le fixer sous formes minérales. Une des hypothèses est qu’en chauffant l’apatite, les bulles de gaz et de liquide piégés à l’intérieur du minéral vont exploser créant une microporosité augmentant ainsi, via différents phénomènes, la biodisponibilité du phosphore pour les cultures. Le protocole expérimental consistera à tester différentes températures de chauffage de l’apatite et de ces effets sur la solubilité du phosphore de l’engrais. Pour réaliser les expérimentations, un étudiant à temps plein pendant l’été et un autre à temps partiel seront nécessaires. Le projet bénéficie d’un appui financier d’Arianne Phosphate.