Microbes de la cryosphère – Relâche de microorganismes et connectivité dans l’Arctique en changement

Microbes de la cryosphère – Relâche de microorganismes et connectivité dans l’Arctique en changement

1 689e Déjeuner-conférence

26 novembre 2021

Catherine Girard

Catherine Girard

Professeure adjointe
Laboratoire du patrimoine microbien
Département des sciences fondamentales, UQAC

Catherine Girard est professeure régulière de microbiologie au Département des sciences fondamentales. Elle a réalisé un doctorat à l’Université de Montréal pendant lequel elle a fait la première description du microbiome intestinal des Inuits. Elle a ensuite complété un postdoctorat à l’Université Laval, au cours duquel elle a étudié la diversité des virus dans les glaciers de l’Extrême-Arctique. Dans son laboratoire du Patrimoine microbien à l’UQAC, elle s’intéresse aux effets des microorganismes sur la santé humaine et la santé écosystémique dans l’Arctique en changement. En combinant l’écologie, la biologie moléculaire, la géochimie et les savoirs locaux, son équipe vise notamment à comprendre comment, lorsqu’ils se mettent à fondre, les glaciers et le pergélisol peuvent libérer dans l’environnement des microbes qui peuvent ensuite se disperser dans ces milieux changeants et avoir une incidence sur les services écosystémiques et la santé des résidents du Nord.

Lors de sa présentation, l'auditoire a pu en apprendre davantage sur le réchauffement rapide de l’Arctique et ses conséquences sur l’ensemble des écosystèmes nordiques, incluant la fonte des habitats gelés de la cryosphère (glaciers, pergélisol, glace de mer et de lac, neige). La dégradation de la cryosphère a des conséquences à l’échelle planétaire bien documentées (comme l’augmentation du niveau de la mer), mais permet aussi la libération des microorganismes qui s’y trouvent. En effet, les environnements gelés regorgent d’une diversité surprenante de microorganismes adaptés à leurs habitats extrêmes, qui pourraient transformer les milieux récepteurs des eaux de fonte en aval. Madame Girard a présenté les travaux de ses équipes sur la cryosphère et ses effets sur deux lacs de l’extrême Arctique, en suivant plus particulièrement un genre de bactérie adaptée au froid, pour démontrer l’importance de mieux comprendre les microorganismes de la cryosphère et les effets locaux des changements climatiques.


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2021, Département des sciences fondamentales, novembre